Passionata Finale
Lorsque le masque de la peur pointe le bout de son nez, renifle la bête et déforme ton visage
Lorsque ce masque se fond dans l’armure qui désormais se frotte à sa peau et entrave tes pas
Lorsque s’engage la danse aux pas lourds qui piétinent, et que tes cris étouffés remontent de l’abîme
Lorsque l’oiseau, dans un mouvement irréversible, tourne le dos au chacal, et que le combat devient sans issue
Lorsque tu gis, pantoise, pendant que la bête s’éloigne, et que ton regard qui se noie aperçoit l’oiseau déjà loin
Alors tu gémis sur cette jeunesse qui s’envole, cette portion d’éternité qui s’éteint, et tu appelles la mort
Puis, tu pries pour que le temps qui glisse lisse ton cœur lacéré, nettoie tes yeux embrouillés et t’entraîne dans sa course.
©2023, Passionata Finale, mamilou