En ce 13 juin, l’hiver me manque! Hmm! Je me languis du silence des mois les plus froids de l’année. Gros plan sur les pores de la neige qui absorbent les sons, sur les sons qui se coincent dans les flocons qui tombent sur la chaussée lactée.
Le froid ferme les portes et les bouches. Je n’entends plus le jappeux d’à côté, je parle du chien, mais aussi du maître qui crie pour que l'autre se taise; les deux sont frileux. L’hiver, son truck ronronne pendant trente minutes dans le stationnement et sa grosse moto tonitruante s’est faite Belle au bois dormant. Même le retraité du deuxième étage qui tire des plombs sur ma clôture se volatilise avec les maringouins. C’est l’extase!
Avec la fin de l’école imminente reprendront les rivalités fraternelles des petits morveux d’en arrière dont les disputes ont lieu à 8h pile tous les matins. On n’a d’autre choix que de se barricader même en été. Avant, j’espérais que le printemps se précipite tant je m’impatientais d’ouvrir les fenêtres. Maintenant, quand j’ouvre une fenêtre, je fais entrer les pollens, le CO2 et les voleurs s’invitent.
Quelle issue me reste-t-il? Les bouchons d’oreilles! me hurlent mes amies. L’instinct résiste.
Pour vivre l’été, il faut se lever tôt, de préférence avant les gars de la construction qui débarquent à 7h, avant la circulation qui bloque le passage, avant les tondeuses du dimanche, avant le réveil précoce des oiseaux ou du soleil qui brandit sa chappe de plomb.
Cargo
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