Les corps s’aiment, au-delà des sentiments, au-delà des jugements. Pores à pores, pores contre pores. Quand les peaux se rapprochent, la chimie entre en jeu. Le tact aussi. Une main sur un bras, une épaule, le doigt qui glisse. Les peaux s’allument. Incandescence.
Ce qui nous lie, ce qui nous tient, ce que savent les couches primitives de notre cerveau bien plus complexe que ce cher néocortex à qui on accorde tant de pouvoir…
Quand la peau nous tient, la nôtre, celle de l’autre, on lui appartient. Elle nous emporte, nous emmène. La peau, sa profondeur, sa longueur, ses couleurs, ses odeurs, ses douceurs, ses rousseurs, ses humeurs, ses rougeurs, ses pâleurs, ses fourrures, ses tavelures, ses gerçures, parfois ses morsures, captivent. Les peaux accolées, voyage et dépassement. S’y vautrer. S’y perdre. Les suivre.
Arismana
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