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Cargo

L'Espace-rêves

Nous marchons sur la Terre avec nos chaussures adaptées aux cultures, aux climats et aux activités. Sur la lune, chaque pas est compté et nous dépendons d’un précieux attirail. La nuit, pieds nus, en position couchée, nous marchons dans l’Espace des rêves. Et ce phénomène insolite du plus grand intérêt passe pour ainsi dire inaperçu. Voilà une matière de peu de réflexion pour le commun des mortels, les rêves. Même le mot flotte comme une illusion gardée par de puissantes chimères.


Les rêves, nous les balayons du revers de la paupière comme les résidus immatures de notre quotidien et le jour se charge de les aspirer dans son tourbillon. Peut-être attendons-nous la venue d’un extraterrestre qui les considère pour vouloir l’imiter.  Quand nos paupières se ferment sur le monde extérieur, doublement baigné d’obscurité, le voile de Psyché s’entrouvre sur les expirations et nous entrevoyons ses plans. 


Nous marchons dans nos rêves, certes, mais sur quoi exactement? Difficile à dire… C’est un terrain que je ne qualifierai pas de glissant, car je n’en connais pas la matière; elle échappe à nos instruments d’observation et de mesure. Nous y glissons cependant d’un lieu à un autre plus aisément encore que nous le faisons sur la glace ou dans l’eau. Les rêves, néanmoins, sont consistants au-delà du paradoxe.


Tous les humains, nonobstant leur situation socioéconomique, sont à la fois les dépositaires de leurs rêves et des générateurs. Ce qui nous visite la nuit nous habite à proprement parler. Si nous pouvions regarder un tant soit peu, quelquefois écrire ce qui s’y dit et s'y passe pour ne pas oublier, méditer longtemps les rencontres, les situations, les images et les paroles sorties tout droit de cet espace-là … qui sait ce qui pourrait se produire.  


Qui n’a jamais senti les émanations troublantes d’un rêve au réveil? Un ressenti désagréable, inquiétant, ou un profond contentement, une joie à nulle autre pareille? Ils nous soumettent, les rêves, ils nous envoûtent, puis ils se volatilisent à moins que la peur de l’inconnu qui nous tenaille ne les éclipse en premier. Parfois, c’est l'alarme du réveille-matin qui les fait fuir comme Cendrillon aux douze coups de minuit. Mais si l’on daigne regarder en soi, on constate rapidement qu’il n’y a pas moins d’inconnu.s à rencontrer et de découvertes à faire que dans l’infini entrevu ou imaginé du Cosmos.  


Nous nous préoccupons beaucoup des chaussures avec lesquelles nous marchons. Nous nous intéressons à nos pieds quand ils nous font souffrir et rarement parce que nous les trouvons dignes d’intérêt, spéciaux et curieux au moins autant que ceux des animaux ou des créatures imaginaires que nous inventons. Dommage. Alors imaginez nos rêves!  Quand un rêve nous laisse maussades, perplexes ou préoccupés au réveil ou que l’un de ses figurants nous parle pour la première fois, que devrions-nous comprendre? Qu’il se passe en nous quelque chose que nous pourrions savoir? Que nous avons mal à l’âme?  


 

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