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Les Œufs Limpides, comme disait Sol

Connaissez-vous ce monologue de Sol? Vous le trouverez sur YouTube. Ça vaut la peine. Vous allez rire, c’est sûr. J’hésitais à écrire mon billet sur cet événement qui nous a occupés pendant plusieurs semaines. On en a eu pour notre argent. Le Canada était tout fier pet de ses 27 médailles, un record. C’était beau de voir les athlètes s’en donner à cœur joie. Moi, ça me serre le cœur. Pourquoi, direz-vous?

 

D’abord, parce qu’on ne donne que trois médailles. Or, argent, bronze. Pourquoi pas une quatrième, genre étain. Si on donnait une quatrième médaille, les athlètes de chez nous auraient eu besoin d’une petite charrette pour les ramener au pays, car ils et elles arrivent souvent quatrièmes. C’est bizarre quand même. Quatrièmes. Comme si on était tellement gentils au Canada, qu’on laisse passer les autres à la troisième place. C’est sûr que nous sommes modestes, pas mal plus que les USA qui ne se gênent pas pour essayer de tout rafler, tout comme la Chine.

 

Mais je m’égare. Pourquoi juste trois médailles. Quatre, ça rendrait tellement de monde heureux. Et, en fait, pourquoi ne pas médailler les dix meilleurs. Ça ferait plus de pays joyeux, fiers d’eux et de leurs représentants. Car, entre vous et moi, parfois et très souvent, c’est un dixième de seconde qui sépare les compétiteurs et compétitrices. Est-ce que les ceux et ceuses qui gagnent sont vraiment les meilleurs? Peut-être que le maillot des autres était trop lousse et que le vent a ralenti leur élan. Ou il était trop serré et a limité leurs mouvements. Certains avaient peut-être mal digéré leur petit-déjeuner à la française, d’autres étaient ralentis par le jet-lag. Comment savoir ce qui explique le dixième de seconde de différence? Alors que si on donnait dix médailles, ce serait plus juste, plus équitable, plus diversifié, plus inclusif, ce serait JEDI, et Yoda serait content!

 

Mais ce n’est pas tout ce qui me chicote avec les Zeus Limpiques. Je ne peux m’empêcher de penser à toutes les personnes qui sont devenues des éclopés sur le chemin de la gloire des dieux et déesses du stade à raison d’une minute et demie. D’ailleurs, on a décidé de faire des paralympiques justement pour ceux et celles qui, malgré leur situation d’éclopacité, veulent continuer à viser les médailles, à devenir les meilleurs. Les fractures, les blessures en tout genre, ça on n’en parle jamais. Il n’y en a que pour ceux et celles qui y arrivent. Un médecin légiste, après l’autopsie d’un athlète de 30 ans, avait constaté qu’il avait le squelette d’un homme de 70 ans. Me semble que c’est cher payer. D’ailleurs, c’est facile de trouver des articles sur les problèmes physiques que vivent nos glorieux. Si à 30 ans, on a un squelette de 70 ans, dans quel état se trouve-t-il à 50 ans?

 

Si vous avez persévéré jusqu’au bout de ce billet, vous aurez compris que je ne fais pas partie de la gente sportive. Alors, oui, vous pouvez me dire : « De quoi, tu te mêles? Tu sais pas de quoi tu parles! » Et vous aurez raison. À bon entendeur, salut!

 

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