Il y a la Fête des mères, qu’on vient de célébrer, et il y a la Fête des pères qu’on va célébrer. Mais pourquoi pas la Fête des bébés, la Fête des mères grands, la Fête des grands papas, la Fête des ados, des enfants qui entrent à l’école (pauvres choux) et, à bien y penser, la Fête des matantes et des mononcles, des neveux et des nièces, des cousins cousines (souvenir délicieux du film français éponyme !).
Pourquoi s’arrêter en chemin, vu que la seule existence de ces célébrations, c’est, à mon avis, de faire rouler la consommation des fleurs, des chocolats, des chapeaux, des petites robes, des restos, des casquettes, des tondeuses, des coffres d’outils, etc.
Car, en ne fêtant que les mères et les pères, on fait de la discrimination. Où est la justice, l’équité, la diversité et l’inclusion? Hein, où, où? Et pense-t-on au stress qu’engendre ces deux fêtes, quand l’amour a foutu le camp au profit du pouvoir et de la domination? Marcher sur des charbons ardents, sur le fil de l’épée, sur des œufs, avoir le couteau sur la gorge ou y aller avec la mort dans l’âme, toutes ces expressions métaphoriques décrivent bien de nombreuses réunions familiales lors de ces journées festives mais fatidiques.
Alors, la question se pose : à quoi sert lesdites fêtes, à qui servent-elles, à qui rapportent-elles? Que renforcent-elles? Quels sentiments obligés et obligatoires faut-il ressentir en ces fêtes, surtout celle des mères qui remonteraient à l’antiquité. Ouf!
Dans le fond, c’est bien, c’est gentil, c’est la célébration des bons sentiments, peu importe ceux qu’on ressent dans le tréfonds secret de nos petits cœurs. Ce serait inoffensif. Vraiment ? En fin de compte, quand on y pense deux minutes, faut-il des fêtes officielles pour dire ce qu’il est bon de dire aux parents, quand on a le goût de leur dire?
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