En me levant ce matin, je médite l’étrangeté du Domaine des Possibles. Malgré le nombre croissant des rayons des années passées, ma prédilection pour le yogourt aux cerises est restée intacte. En moi, le goût et l’odeur de la pomme cuite, de la cannelle et du citron crépitent sans se consumer. Et, à la moindre gorgée d’une boisson gazeuse, tout mon corps se convulse comme au premier jour. L’intérieur de ma bouche ne supporte pas leur texture rugueuse. Récemment, j’ai développé de la sensibilité aux pollens et à certains organismes microscopiques, en revanche, j’ai perdu un peu de celle que j’avais pour des êtres humains. De passage à Vienne l’été dernier, ma sœur et moi partagions notre intérêt pour les fleurs en parcourant des jardins. Dans une petite forêt de bambous aménagée au cœur de l’un, nous avons pu lire nos deux noms coordonnés, gravés au beau milieu d’une tige.
Cargo
Comments